En dévoilant le Lumix S1R II en 2025, le fabricant japonais entame une mue discrète, mais affirmée, dans le positionnement de ses boîtiers dont la réputation chez les vidéastes n’est plus à prouver. D’une part, il reprend étonnamment la dénomination S1, une gamme d’appareils hybrides lancée, il y a 6 ans, et qui marquait son arrivée sur le marché des capteurs plein format dans un design identitaire assumé ; d’autre part le « form factor » de ce S1R II fait penser naturellement à la génération des Lumix S5, apparus entre temps et beaucoup plus compacts. Derrière ce subtil mélange de genre, se cache une velléité plus ambitieuse pour aller séduire le public photographe, d’une manière générale plus orthodoxe, et qui avait plutôt apprécié la proposition massive des Lumix S1. Si ce S1R II ne trahit pas l’héritage de ces prédécesseurs en vidéo avec de nombreux atouts technologiques (Mode 8K, 10 bits, 30 im/s, Open Gate et tutti quanti…), il affiche des caractéristiques en photo qui sont loin d’être anodines. Il se dote d’un nouveau capteur d’une définition de 44,3 Mpxl stabilisé laquelle peut être poussée à main levée à 177 Mpxl via un mode Haute Résolution, du nouvel AF à détection phase et de contraste avec reconnaissance des sujets grâce au deep learning, de la stabilisation Double ISO Natif et d’un viseur Oled rond de 5,76 Mpts. Et il est capable de cadencer sa prise de vue à 40 im/s. Indéniablement ce S1R II est bien né et se positionne comme une alternative sérieuse sur le marché pour peu qu’on se montre curieux. D’autant que la L-Mount Alliance garantit aux utilisateurs un accès à un parc d’objectifs sérieux et qualitatif. Enfin son ergonomie permet de switcher entre photo et vidéo avec la possibilité de conserver ces réglages instantanément, apportant une polyvalence aux créateurs de contenus plus enclins à utiliser cette double écriture née de la convergence entre la photo et la vidéo. C’est la raison pour laquelle, dans cet épisode nous avons convié Laurent Carcenat et Damien Bernal pour les interroger sur cette évolution en vue de savoir si ce boîtier pouvait espérer se frotter aux autres produits du marché. Dans ce débat, nous tentons de comprendre pourquoi les ingénieurs de Lumix considèrent ce S1R II comme un boîtier mature et abouti pour tenter le pari d’une convergence et d’une polyvalence d’usages sans réserves. Ont-ils réussi à nos yeux et ceux de nos invités cet ambitieux pari ? Réponses dans cette émission.

Bonne écoute !

Photo : © Lumix France