Dans le parcours d’un photographe, la pose longue est une étape symbolique qui grâce à quelques principes techniques permet de réaliser des images différentes avec un soupçon de créativité en plus. Chacun d’entre nous pense naturellement à la fameuse cascade d’eau dans un paysage qui permet de proposer une autre esthétique visuelle d’un site naturel grâce à cette technique. L’eau liquide devient vaporeuse voire cotonneuse créant une part de mystère qui caractérise l’ambiance de la scène photographiée. Toutefois, résumer la pose longue à cette seule pratique est très réducteur. Il est des disciplines dans laquelle cette technique de prise de vue demeure indispensable. On pense à l’astrophotographie notamment et ces ciels noirs qui se couvrent de courses étoilées dans un style inimitable. La photo d’aurores boréales qui ne pourraient révéler l’enchantement de ses couleurs sans une pose appropriée pour en révéler le spectre. D’autant qu’avec les progrès en hautes sensibilités des capteurs modernes, on a vite oublié que la pose longue était un artifice bien utile en conditions de basses lumières. Elle le reste encore quand on souhaite ne pas dépasser une certaine limite de sensibilité pour conserver une graduation naturelle et progressive des couleurs. Elle est aussi un bel outil pour suggérer un mouvement dans une foule, ou une course automobile. Pour nous aider à mesurer tout le champ des possibles que peut offrir la pose longue nous avons convié à nos micros différents auteurs, spécialistes du genre, dont Christophe Audebert, l’auteur des best-sellers publiés aux éditions Eyrolles Les secrets de la pose longue  et Les secrets du mouvement en photographie. En sa compagnie, on compte bien revisiter cette technique de base pour lui donner la juste place qu’elle mérite dans les secrets de fabrication d’une image originale.

Bonne écoute !

Photo : © Christophe Audebert