Notre métier est souvent guidé par des rencontres fortuites. Celle avec Thomas Nicolon en fait partie. Cela commence toujours selon un rituel au détour d’une conversation. On nous parle d’une photo, puis d’un parcours et enfin de l’homme. Généralement, ces premiers échanges sont décisifs. Ils aiguisent notre curiosité au fur et à mesure que l’on découvre l’œuvre de l’auteur en question. Un premier échange survient qui consacre (ou non soyons francs) la perspective d’une éventuelle émission. C’est ce schéma qui nous a convaincus de convier Thomas à nos micros. Interpellés par de fins suiveurs du métier, nous nous sommes penchés sur le pedigree de notre futur invité. Comment est-ce possible qu’un tel parcours ait échappé à nos radars ? Nul n’est prophète en son pays affirme un vieil adage. Et quoi de mieux qu’une émission « au coin du feu » pour tenter de réparer cet impair. Son travail photographique sur la conservation des écosystèmes sauvages est publié et diffusé par les institutions et les magazines les plus prestigieux de la planète : National Geographic, Geo, Mongabay, Reuters… Il fut même correspondant de France24 (News) en République Démocratique du Congo et il participe à des missions de sensibilisation du Wildlife Conservation Society et du WWF (entre autres). Son travail de reportage, remarquable, ne laisse pas indifférent. Son style narratif fait écho avec maestria à celui d’autres illustres prédécesseurs que nous plaçons au panthéon du genre : Brent Stirton ou encore Pascal Maitre. C’est dire si cette découverte nous a enchantés et si ce photojournaliste français, longtemps basé au Congo, méritait la modeste lumière de notre podcast dans la longue galerie des faiseurs d’images qui composent notre format Au coin du feu. Plus d’une année a passé avant de créer les conditions de cette rencontre. Et par un heureux hasard, il se présente dans notre studio avec son premier livre intitulé Kongo et auréolé du prix 2025 dans la catégorie « Fascinating faces and characters » du Siena Awards Festival. Tiens, tiens… Simple coïncidence ? Un certain Brent Stirton figure à ce palmarès ! Nous espérons percer le mystère de cette trajectoire hors norme et nous chercherons à comprendre les raisons de son engagement. Il revient tout juste d’une mission sur les crocodiles marins pour le National Geographic en Australie ou encore du Cameroun. En toile de fond de ce moment de partage, cette question lancinante : comment rester un explorateur émerveillé et engagé quand tout a été cartographié et que le moindre atoll secret de la planète est « catalogué » d’un selfie sur les réseaux sociaux ? L’échange est passionnant, inspirant et nourri de nombreuses anecdotes sur ses reportages et ses clichés. Un véritable voyage vous attend. Au cœur des forêts tropicales, nous emboîtons le pas du photojournaliste Thomas Nicolon, dont on n’a pas fini d’entendre parler. Ce n’est qu’un début…

Bonne écoute !

Photo : © Thomas Nicolon