C’est une véritable révolution à laquelle nous avons assisté ces quinze dernières années en matière de prise de vue aérienne. Au fil des années, sous la houlette de nouveaux acteurs industriels (Parrot, DJI, Yuneec…) cette pratique s’est démocratisée pour faire des aéronefs modernes les outils incontournables de la discipline. Indéniablement DJI s’affirme comme le leader hégémonique de la catégorie avec en tête de gondole de leur savoir-faire technologique, mais aussi logiciel, les modèles de la gamme Mavic et Mini.
Pur hasard du calendrier, la récente annonce du DJI Mini 5 Pro n’est pas anodine. Aux balbutiements des premiers modèles, les derniers aéronefs conçus combinent un ratio poids /encombrement sidérant tandis que les performances (vitesse de vol, autonomie, suivi du sujet, sécurité, fonction RTH, vol immersif ou FPV…) n’ont cessé de pousser plus loin les limites. Au grand bonheur des utilisateurs qui recherchent dans la maîtrise de cet engin un exercice ludique et instinctif pour accéder à la troisième dimension et photographier ou filmer leurs aventures quotidiennes dans des angles inaccessibles autrefois. Toutefois il existe un revers de la médaille à cette pratique débridée. L’aéronef muni de ses hélices peut s’avérer dangereux en public, être indésirable en certains endroits (parcs nationaux par exemple) et causer des dégâts importants et graves en cas de perte de contrôle. C’est la raison pour laquelle la DGAC (la Direction Générale de l’Aviation Civile) a du réglementer la pratique en créant des catégories entre des télépilotes de loisir et des exploitants professionnels. Cette révolution méritait bien une émission pour vous donner toutes les clés de compréhension de cet écosystème complexe, mais ô combien grisant.

Bonne écoute !

Photo : © David Henrichs